Cyclone Chido : notre réponse dans l'océan Indien
Le 14 décembre, le cyclone Chido a traversé l'océan Indien, touchant l'archipel de Mayotte, les Comores et, plus récemment, le nord du Mozambique. Ce cyclone tropical d'une intensité sans précédent a causé des dégâts considérables dans cette partie de l'océan Indien, particulièrement vulnérable aux perturbations climatiques.
Les rafales de vent ont été particulièrement violentes à Mayotte, plaçant ce département français dans une situation d'urgence absolue. Même si l'impact a été important, notamment pour la partie la plus vulnérable de la population, les partenaires locaux, les organisations de la société civile et les autorités se mobilisent activement et coordonnent leurs efforts.
Face à cette mobilisation déjà importante, Action contre la Faim n'apporte pas de soutien opérationnel direct à cette urgence mais, en tant qu'acteur humanitaire expert dans les situations d'urgence, suit de près l'évolution des besoins et de la coordination sur le terrain.
Au Mozambique, dans la région de Cabo Delgado, à l'extrême nord du pays, le cyclone, accompagné de vents dévastateurs atteignant 260 km/h et de pluies torrentielles, a frappé les provinces de Niassa et de Nampula, faisant plus d'une centaine de morts, plus de 700 blessés et 700 000 sinistrés. Les vents et les pluies ont endommagé les réseaux électriques et détruit 50 000 maisons.
Le Mozambique, comme d'autres pays d'Afrique australe tels que Madagascar et le Zimbabwe, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Le pays est régulièrement frappé par des cyclones dans le centre et le sud du pays.
« Cabo Delgado est l'une des régions les plus pauvres du pays. Elle souffre non seulement de la pauvreté, du chômage, etc., mais aussi des attaques violentes des groupes d'insurgés et des déplacements de population qui en résultent », explique Claudia K. Giglio, directrice adjointe d’Action contre la Faim au Mozambique.
« Le passage du cyclone Chido est un double coup dur pour la population mozambicaine de cette région, qui abrite le plus grand nombre de personnes déplacées, vivant dans des conditions très précaires et vulnérables », explique-t-elle.
Pour répondre aux besoins, avec le soutien financier de la DG-ECHO, de l'USAID/BHA et de SIDA, les équipes d'Action contre la Faim intensifient leurs opérations d'urgence dans le district de Mecufi, dans la communauté particulièrement touchée de Natuco.
Les besoins les plus urgents et les priorités sont les abris, y compris les articles non alimentaires, la nourriture et l'accès à l'eau propre et sûre dans les zones les plus touchées. Notre équipe distribue 2 200 kits de survie (comprenant de la nourriture, des produits d'hygiène et des kits d'abris tels que des bâches, des couvertures, des moustiquaires, etc.) Des points d'eau sont en cours de réhabilitation et des latrines sont construites avec des ressources locales (matériel et personnel).
Le problème de l'accès à l'eau est particulièrement important dans les centres de santé, comme c'était déjà le cas avant le cyclone. Depuis que Chido a frappé la région, de nombreuses infrastructures sanitaires ont été complètement détruites, des murs, des toits et des bâtiments se sont effondrés.
Pour soutenir les autorités sanitaires et avec le soutien financier du CDC-S (Centre de Crise et de Soutien du Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères), les équipes d'Action contre la Faim ont mené des activités dans le centre de santé de Nanlia, dans le district de Metuge, en nettoyant et en organisant l'espace pour les patients.
